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Le Défi Anthony remet deux chèques de 19 472,79 € à la recherche

Publié le 1 mars 2013 dans 2013

Remise des chèques


Vendredi dernier, l'heure était venue pour le Défi Anthony de présenter son bilan. Créée il y a quatorze ans, l'association est fondée sur le principe du défi dans le but d'aider les personnes malades dans leur lutte contre la leucémie, en mémoire au courage et à l'énergie qu'avait Anthony, décédé de la maladie.
Comme toujours le professeur Mauricette Michallet, du centre hospitalier Lyon-Sud, recherche clinique, avait fait le déplacement à Saint-Symphorien-des-Bois, afin de féliciter et remercier tous les acteurs et participants aux défis 2012. Elle était accompagnée du docteur Aurélien Marabelle, pédiatre oncologue à l'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique (IHOP) de Lyon, Léon-Bérard. Ce dernier, de retour d'un séjour de trois ans aux États-Unis, développe à l'IHOP une activité de recherche translationnelle.


Aurélien Marabelle a communiqué à l'assemblée son enthousiasmé pour les progrès réalisés dans l'identification des acteurs (cellules des cancers) depuis dix ans. Dans son évolution, le cancer trompe notre système immunitaire. Il y a, aujourd'hui, une nouvelle façon d'appréhender la tumeur. De nouveaux médicaments agréés, dans une stratégie complémentaire, ciblant mieux la maladie et apportant moins de toxicité au malade. Vingt années de recherches aboutissent ces jours à de nouvelles thérapeutiques, avec de nouveaux médicaments. Des médicaments qui coûtent de 50 000 à 80 000 €, mais qui apportent un gain de survie, un retour à l'emploi et une hospitalisation moins longue.
Le professeur Mauricette Michallet a mis l'accent sur l'importance des dons de moelle dans la guérison de la leucémie. À Lyon-Sud, le service d'hématologie du professeur est, en recherche clinique et fondamentale, axé sur les leucémies aiguës, les syndromes myéloprolifératifs, les leucémies chroniques, l'autogreffe et l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. Ces spécialités permettent au service du professeur Michallet une parfaite complémentarité, avec le centre anticancéreux Léon-Bérard et l'IHOP. L'unité de recherche clinique d'hématologie (URC) du professeur Michallet représente l'une des plus grandes URC d'hématologie de France.
L'allogreffe ou, greffe de cellules souches de donneur, est considérée comme un traitement pouvant potentiellement guérir la maladie. Elle s'accompagne d'un risque vital important. Contrairement à l'autogreffe où les propres cellules du malade sont réinjectées, l'allogreffe nécessite la collaboration d'un donneur compatible qui accepte un prélèvement de moelle osseuse. Le principal avantage de l'allogreffe est qu'elle est susceptible d'induire une rémission complète plus prolongée, voire définitive. Au prix de risques très importants, parfois même de décès, cette technique est, aujourd'hui, le seul traitement qui permette d'espérer une disparition complète de la maladie, même si c'est plus difficile à obtenir dans le myélome (maladie hématologique) que dans certaines leucémies.
En 1975, l'Angleterre a créé un catalogue de donneurs de moelle. En 1986, les professeurs Jean Dausset et Jean Bernard ont créé le registre France greffe de moelle qui recense à ce jour 200 000 donneurs. À l'échelon mondial, il est répertorié 21 millions de donneurs. Un répertoire qui est mis à jour mensuellement. Aujourd'hui, il faut 1,4 mois pour trouver un donneur.

Besoin de donneurs

En 1997, il y a eu 2 965 greffés et en 2008, 9 747, la demande est donc croissante. Les intervenants ont incité les personnes présentes, soit à s'inscrire comme donneur, soit à faire connaître le registre.
En fin d'assemblée, un diaporama des défis réalisés en 2012 a permis de constater la mobilisation croissante de bénévoles qui dépassent les limites du département.
Le président de l'association, Patrick Torres-Clicquot, et Claude Vernay, le trésorier, ont remis au professeur Michallet et au docteur Marabelle, chacun un chèque de 19 472,79 €. Les défis 2012 ayant permis de récolter la somme de 38 945,58 €. Les sommes récoltées sont intégralement reversées à la recherche. L'année dernière, la somme récoltée était de 29 945 €. Depuis sa création, le Défi Anthony a versé, pour la recherche, 336 000 €.

Article de La Renaissance