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Le Défi Anthony fait reculer doucement la leucémie

Publié le 29 février 2016 dans 2016

Mauricette Michallet, professeur aux hôpitaux sud de Lyon, toujours fidèle au Défi Anthony


Depuis 18 ans, l’association Défi Anthony encourage le dépassement de soi, pour reverser des fonds à le recherche contre la leucémie.

"L’aide du Défi Anthony a été excessivement importante pour nos recherches contre la maladie. » Après un exposé scientifique bien rodé, le professeur Mauricette Michallet, venu des hôpitaux Lyon sud, n’a pas ménagé ses éloges vendredi soir à Saint-Symphorien-des-Bois. Cette spécialiste en hématologie clinique ne rate jamais l’assemblée générale du Défi Anthony.
Un an plus tôt, le Défi Anthony a participé à des travaux de recherche bien spécifiques. En lien avec la banque des tissus et cellules de Lyon, des équipes médicales lyonnaises se concentrent sur la greffe de sang placentaire : des cellules prélevées dans le cordon ombilical qui peuvent lutter contre celles responsables du cancer qu’est la leucémie.

38 178 € en 2015 pour la recherche
« Nous sommes les seuls en Europe, avec la Suède, à essayer de prélever et multiplier en parallèle d’autres cellules que l’on trouve dans le cordon : les lymphocytes », poursuit Mauricette Michallet. Un traitement qui pourrait prévenir de probables rechutes des patients. « Il a un an, ces travaux, très contrôlés, étaient à l’arrêt. Avec les fonds versés par le Défi Anthony, ils sont maintenant finalisés. Nous sommes prêts à écrire un protocole. Des articles vont paraître dans de grandes revues scientifiques et l’action du Défi Anthony sera évidemment à l’honneur. »
Après un exposé des aventures de 2015, entre tentative de record et ascension des sommets, le professeur Michallet pouvait repartir à Lyon avec un chèque de 38 178 €, pour soutenir le service d’hématologie des hôpitaux sud de Lyon, et l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique.


À 17 ans, Paul a tordu le cou à la maladie

Paul Flores, de Chambéry, est tombé malade à 14 ans

Devant une salle des fêtes sensfrinoise comble, Paul s’est levé et a pris le micro sans vaciller. « C’est ma troisième conférence. Depuis que je suis sortie d’affaire, c’est ce qui me tient le plus à cœur », lance le jeune homme souriant, venu de Chambéry pour témoigner devant les sympathisants du Défi Anthony. « Il y a trois ans, j’attrapais tous les virus qui passaient, je suis allé passer un myélogramme (examen de la moelle osseuse, ndlr). On m’a dit que j’avais une leucémie. Je ne savais pas trop ce que c’était, je ne savais pas que c’était un cancer.» Pose d’un cathéter, chimiothérapie sévère, séjour de plusieurs mois en chambre stérile... Paul Flores a perdu ses cheveux, ses défenses immunitaires. Mais pas son courage. « J’ai demandé à ce qu’on m’apporte des altères. Je les soulevais tous les jours, malgré la fièvre et les vomissements. Parfois le personnel médical me les enlevait, mais finalement, j’ai eu droit à un prof de sport quand ils ont vu que je m’accrochais. » L’adolescent a reçu un don de moelle osseuse de sa sœur et s’est aujourd’hui rétabli. En pleine forme, Paul Flores rêve aujourd’hui de devenir bodybuilder et partage son vécu avec sa communauté sur Facebook. « Tous ces efforts depuis 18 ans, pour arriver à sauver et rencontrer des petits gars comme toi, ça valait le coup », lui a lancé Claude Vernay, le père d’Anthony, décédé en 1998 d’une leucémie. Le point de départ du Défi.

Article de Charlotte REBET,
Le Journal de Saône et Loire