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Bernadette Loriot fait don du bénéfice d’un procès non voulu

Publié le 6 juin 2003 dans 2003

Mme Loriot remet le chèque à Mr Vernay, vice-président de l'association "Défi Anthony"


Le 4 juin, une assistante maternelle de l'Aide sociale et de l'enfance, Mme Bernadette Loriot, remit un chèque de 152 € à l'association Défi Anthony. Et ce à la suite d'un procès non voulu.

C'est M. Claude Vernay, vice-président de l'association qui reçut ce don en la belle demeure de M. et Mme Loriot au lieu-dit « Fommerand » à Hautefond.
Cette somme a été allouée à la généreuse donatrice après un jugement au Tribunal de Police à Mâcon, alors même qu'elle n'a jamais voulu, ni souhaité cette action en justice.
Mme Bernadette Loriot reçut des coups, dans l'enceinte du Tribunal chez le juge des enfants à Mâcon, par une maman en grande détresse, alors qu'elle accompagnait les deux enfants de cette dernière qui lui ont été confiés, comme à chaque audience obligatoire.
L'assistante permanente de Hautefond ne souhaitait pas donner suite à cette affaire. « recevoir de l'argent d'une personne qui est dans le besoin, il n'en est pas question, dit-elle, d'ailleurs cela peut porter préjudice aux enfants ».
Mais, par son travail d'assistante maternelle ASEF à la zone de Paray-le-Monial, elle a été contrainte de porter plainte.

Elle était outrée et même scandalisée de voir non seulement le désarroi de cette maman, mais en plus du fait qu'on lui inflige une amende alors qu'elle peine déjà à joindre les deux bouts. « Où donc est la morale, la vraie ? » dit-elle. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas...
Suite à ces évènements malheureux, les deux enfants ont été placés dans un foyer pour enfants à Blanzy. La fille a 11 ans et le garçon 9 ans. ils aimeraient bien revenir dans cette belle campagne de Hautefond, dans ce bel environnement où ils ont grandi pendant 5 ans parmi les framboisiers, les bananiers, les rosiers et le petit chien. L'espace vital, en effet, les arbres et les oiseaux à « Fommerand », la piscine jouxtant la maison d'accueil et la vue sur la verte campagne, tout cela créé des souvenirs. Mais c'est l'affection de l'ex-famille d'accueil qui leur manque le plus.

Ils réclament à qui veut l'entendre de voir au moins ceux qui les ont vus grandir, mais c'est refus sur refus. Les enfants du village leur écrivent de nombreuses cartes postales et c'est le seul rayon de soleil pour ces petits. « Les droits de l'enfant dont on parle si souvent semblent bien bafoués, dit-elle encore, va-t-on enfin les écouter et les entendre ? Entre la détresse affective et l'environnement chaleureux d'une famille, il faut les laisser choisir ».
Précisons que cette assistante maternelle permanente et son mari, enseignant, sont une famille qui a toujours fait du bon travail envers les enfants qui leur sont confiés, elle est très appréciée, dévouée, à l'écoute des autres et de bonne moralité.

Si Mme Loriot n'a pas été mise au chômage, néanmoins la zone de Paray-le-Monial de l'ASEF ne lui confie plus d'enfants. Elle en garde pourtant trois, qui viennent de la zone de Lyon. À noter encore que l'association avait réclamé 1 500 € de dédommagement suite à ce préjudice et la plaignante forcée ne voulait que le minimum, c'est-à-dire 152 € qu'elle a remis au « Défi Anthony ».

Le Défi Anthony en bref

Anthony est décédé de la leucémie. Il avait un courage et une énergie à toute épreuve. Il a légué à ceux qui l'entouraient cette énergie pour continuer le combat. C'est de là qu'est née l'idée d'une association « Le Défi Anthony » qui vit par l'intermédiaire d'adhérents actifs et de bienfaiteurs. Tout en contribuant à l'avancée pour le bien-être de malades de la leucémie, elle permet aux adhérents de participer à de vrais défis. Raid annuel en haute montagne, rallye surprise, journée VTT, week-end raquettes dans le Jura en sont quelques exemples. Il y aussi les dons qui sont reversés à cent pour cent à la recherche médicale pour lutter contre la leucémie. Les services hématologiques des hôpitaux Edouard Herriot et Debrousse sont habilités à les recevoir.

Article du Journal de Saône et Loire