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Défi Anthony : Vingt ans et 530 000 € au service de la recherche médicale

Publié le 2 mars 2018 dans 2018

Nathalie Béraud et Patrick Torrès-Cliquot, pour le Défi Anthony, ont remis aux professionnels Michallet et Bertrand le fruit des défis 2017.

Lors de l'assemblée générale du Défi Anthony, les professeurs Michallet et Bertrand sont revenus sur les avancées en matière de lutte contre la leucémie et maladies associées.

C'est en racontant un rêve que Patrick Torrès-Cliquot, président du Défi Anthony, a ouvert l'assemblée générale de l'association ce vendredi 23 février. « Les portes de l'hôpital s'ouvrent, les malades sortent de leur lit, le cancer est vaincu... »

Comme en écho à cette introduction onirique, les professeurs Mauricette Michallet du service hématologie de l'hôpital Lyon sud et Yves Bertrand de l'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de Lyon, bien ancrés dans le réel, sont revenus sur les avancées en matière de lutte contre la leucémie et maladies associées, donnant de nombreux signes d'espérance. Car en complément des traitements classiques de chimiothérapie, radiothérapie et greffes, voici que l'on s'achemine vers de nouvelles pratiques thérapeutiques qualifiées de « révolutionnaires » par le professeur Bertrand : l'immunothérapie, soit la stimulation des défenses immunitaires que l'organisme porte déjà en lui mais qui est en faillite quand le cancer apparaît; et les thérapies ciblées qui supposent un séquençage complet des cellules malades pour adapter au plus près la réponse médicamenteuse.

En toile de fond de ces deux pratiques thérapeutiques, la « révolution » est sans doute la modification génétique en laboratoire des cellules tumorales qui sont ensuite réinjectées dans l'organisme du patient. « A terme, pourquoi ne pas imaginer la constitution de banques de cellules à partir de donneurs sains ? Aujourd'hui on offre aux patients un espoir, demain on espère qu'on va vivre la guérison à 100 % », s'est enthousiasmé le professeur Michallet, pourtant soucieuse sur une question cruciale : « Le coût de ces thérapies nous préoccupe beaucoup, une injection de cellule génétiquement modifiée coûte plus de 400 000 €, soit le prix d'une greffe ou de trois lignes de traitement, mais pour nous il n'est pas question que tous les patients ne puissent pas en bénéficier. »

Près de 42 000 € récoltés en 2017
C'est un rêve qui coûte, mais pour le Défi Anthony et tous ceux qui se mettent en route et en mouvement autour, c'est juste un pari à gagner. L'année 2017 aura été à cet égard une « bonne » année avec 41 912 € récoltés et reversé à 100 %, une exception notable dans le monde des associations humanitaires et solidaires. L'année 2018 se présente sous les meilleurs auspices avec pas moins de huit manifestations programmées et peut-être d'autres défis encore. « Tout cet argent récolté, c'est parfois juste pour payer un timbre pour envoyer un échantillon pour analyses aux quatre coins de l'Europe, mais pour nous c'est déjà beaucoup, et c'est toujours plus que ça : c'est aussi pour dire aux malades que dans la bagarre ils ne sont pas seuls, qu'il y a des gens qui ont la pêche et qu'on pense à eux, » a conclu Claude Vernay, chargeant les professeurs Michallet et Bertrand de transmettre le message à leur patients.

Article de La Renaissance