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Ils se défient contre la leucémie

Publié le 26 février 2017 dans 2017

Comme lors de leur raid en montagne, chaque été depuis 19 ans, les sympathisants du Défi Anthony organisent et réalisent des défis pour collecter des fonds et venir en aide aux malades.

« Le Défi Anthony est plus que jamais présent ». Le président Patrick Torres se répète un peu chaque année, mais force est de constater que la barre est à chaque fois placée un peu plus en hausse. Né en 1998 à la suite du décès du jeune Anthony d’une leucémie, le Défi Anthony relève de nombreux challenges pour collecter des fonds. Avec de plus en plus d’adhérents (317) et d’émules, l’association sensfrinoise reverse 100% de ses recettes à la recherche contre la leucémie et pour le confort des malades. À l’aube de sa 19e année, deux professeurs lyonnais sont venus une nouvelle fois présenter les avancées de la médecine, vendredi soir, à Saint-Symphorien-des-Bois, lors de l’assemblée générale.

Résultats

43 650 En euros, la somme (en hausse) collectée par l’association du Défi Anthony en 2016. Somme reversée à l’Institut d’hématologie et d’oncologie pédiatrique de Lyon (IHOP), et le service d’hématologie des hôpitaux Lyon sud. Le défi Anthony a reversé 487 829 € depuis 1998.

L’immunothérapie peut mettre en rémission la leucémie.
Professeur Yves Bertrand, de l’IHOP de Lyon


Fidèle à l’assemblée générale du Défi Anthony, le professeur Yves Bertrand, de l’IHOP de Lyon, a annoncé vendredi les avancées notoires d’un traitement contre la leucémie. « L’immunothérapie fait en sorte que le malade arrive à lutter contre la leucémie par ses propres moyens, par son système immunitaire. » Un nouveau programme, soutenu par le Défi Anthony, va arriver cette année à Lyon. « La thérapie génique, fréquente aux États-Unis, va nous permettre d’éduquer les cellules de l’immunité pour lutter contre les cellules leucémiques. C’est une méthode qui peut éradiquer totalement la maladie chez un patient qui résiste à la chimiothérapie. »

Les patients leucémiques ont le droit de guérir, mais pour ça ils doivent pouvoir retrouver une vie normale.
Professeure Mauricette Michallet, cheffe de service, hôpitaux Lyon Sud


« On essaie de guérir les leucémies. Mais les malades ont aussi besoin d’un accompagnement pour éviter d’autres complications dues à la toxicité du traitement et retrouver une vie normale après », annonce la professeure, Mauricette Michallet. Ce projet en démarrage à Lyon Sud, soutenu par le Défi Anthony, ciblera dans un premier temps les malades leucémiques greffés. Le but est de lancer une prise en charge globale (médicale, sociale et psychologique) pour les patients jusqu’à l’après-cancer. « Une fois guéri, le retour à une vie normale peut prendre des années. Nous essayons d’éviter cela. »

Article de Charlotte REBET,
Le Journal de Saône et Loire